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Conflit parent-école : la vérité choquante sur ce que ça fait vivre à votre enfant

  • Photo du rédacteur: Jes Clout
    Jes Clout
  • 26 mars
  • 9 min de lecture

Dernière mise à jour : 27 mars

Les parents et l’école forment une équipe essentielle pour soutenir la réussite et le bien-être des enfants. Or, il arrive que des parents ne partagent pas certaines valeurs, méthodes pédagogiques ou décisions de l’école. Même dans ces situations de désaccord, il est crucial de conserver une relation respectueuse et coopérative avec l’enseignant et l’établissement scolaire. En effet, de nombreuses études montrent qu’une alliance positive école-famille favorise la réussite scolaire et le développement global de l’enfant, tandis qu’un conflit ouvert peut avoir des conséquences néfastes​. Cet article fait le point sur les impacts possibles des conflits parents-école sur l’enfant (psychologiques, scolaires et sociaux), sur la relation de partenariat et le climat scolaire, puis propose des meilleures pratiques pour collaborer efficacement malgré les divergences de valeurs.


Parents vs école la vérité choquant



Les impacts sur l’enfant en cas de conflit parent-école


Lorsque les parents sont en conflit ouvert ou en lutte de pouvoir avec l’école, l’enfant se retrouve en première ligne. Il peut ressentir ce conflit de façon aiguë, ce qui affecte son psychisme, sa scolarité et sa vie sociale.


Impacts psychologiques : stress et conflit de loyauté


Un enfant témoin d’un différend important entre ses parents et son enseignant peut développer du stress, de l’anxiété voire un sentiment d’insécurité. Il peut se sentir pris entre deux figures d’autorité qu’il respecte, comme coincé dans un conflit de loyauté entre sa famille et son école. Des élèves ont rapporté qu’en cas de dispute entre leurs parents et leur enseignant, ils étaient plus inquiets de la mésentente des adultes que concentrés sur leurs devoirs scolaires, souhaitant simplement que tout le monde s’entende​. L’enfant peut éprouver de la confusion, de la tristesse ou de la culpabilité face à ce climat tendu. À terme, ce stress psychologique peut entamer sa confiance en lui (doute de soi) et son sentiment de sécurité à l’école.


Impacts scolaires : motivation en baisse et résultats affectés


Le conflit parent-enseignant a aussi des répercussions directes sur le parcours scolaire de l’enfant. D’une part, l’atmosphère de tension peut diminuer sa motivation et sa concentration en classe. Par exemple, si un enfant entend régulièrement ses parents dénigrer son enseignant ou contester l’école, il risque de perdre le respect qu’il avait pour l’autorité scolaire. Des enseignants observent que lorsqu’un élève sait que ses parents s’opposent à l’enseignant, il peut adopter une attitude de « je fais ce que je veux, mes parents seront toujours de mon côté », ce qui se traduit par moins d’efforts fournis en classe et plus de comportements perturbateurs​.

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Ce laxisme encouragé par le soutien inconditionnel du parent (“untouchable attitude”) nuit aux apprentissages : l’enfant ne voit plus l’intérêt de travailler ou de respecter les règles puisque, pense-t-il, « de toute façon, mes parents me défendront quoi qu’il arrive ». Inversement, en temps normal, un partenariat constructif entre la famille et l’école est associé à de meilleurs résultats académiques, une plus grande assiduité et une meilleure adaptation de l’enfant.


On comprend donc que le conflit vient priver l’enfant de ces bénéfices en perturbant ses conditions d’apprentissage. Il n’est pas rare de voir les résultats scolaires baisser, ou l’attitude en classe se dégrader, chez un enfant pris dans un climat de confrontation entre ses parents et l’école.


Impacts sociaux et comportementaux : isolement et indiscipline


Sur le plan social, un conflit parent-école peut affecter les comportements et les relations de l’enfant à l’école. D’une part, l’enfant risque de perdre confiance dans son enseignant, d’adopter envers lui une attitude de défi ou de désobéissance, puisque l’adulte référent à la maison (le parent) remet en cause l’autorité de l’école. Cette défiance peut mener à des problèmes de discipline : l’élève, se sentant soutenu quoi qu’il fasse, teste les limites et peut manquer de respect au personnel scolaire. D’autre part, l’enfant peut également souffrir d’un mal-être relationnel. Il sent que la relation entre sa famille et l’école est tendue, ce qui peut le pousser à se refermer, à éviter les interactions avec l’enseignant, voire à se sentir isolé par rapport aux autres élèves. Des témoignages indiquent que certains élèves se sont même sentis « ciblés » ou traités différemment après un accrochage entre leurs parents et l’enseignant​.


Que cette différence de traitement soit réelle ou ressentie, elle peut conduire l’enfant à se désengager socialement en classe (participer moins, éviter de demander de l’aide par crainte d’être mal jugé, etc.). En résumé, le conflit adulte perturbe le climat relationnel immédiat de l’élève : au lieu d’évoluer sereinement dans un environnement éducatif de confiance, il perçoit de la tension et de la méfiance, ce qui peut altérer son comportement et ses relations à l’école.


Conséquences sur la relation école-famille et le climat scolaire


Un conflit prolongé entre des parents et l’école ne se limite pas à l’enfant : il endommage aussi la relation de partenariat entre la famille et l’institution scolaire, et finit par affecter le climat général de l’école.


Une relation de confiance brisée


La première victime collatérale du conflit est la relation parent-enseignant elle-même. La communication autrefois centrée sur l’enfant peut se muer en échanges agressifs ou en silence glacial. Souvent, après un désaccord majeur non résolu, le lien de confiance est rompu : le parent et l’enseignant cessent de communiquer efficacement, chacun campant sur ses positions. Il arrive même que toute relation soit rompue – par exemple, un parent qui se sent ignoré par l’école peut décider de ne plus échanger du tout avec l’enseignant et de chercher de l’aide en dehors du cadre scolaire​. Du côté des enseignants, certains avouent appréhender les interactions avec les parents dits « difficiles » après un conflit : ils craignent de nouvelles confrontations ou reproches. Des recherches font état d’une véritable “peur des parents” qui s’installe chez les enseignants après des conflits houleux​. Ce climat de méfiance réciproque entraîne une détérioration durable du partenariat école-famille. Chacun évite l’autre, les échanges (quand ils existent encore) deviennent purement formels et empreints de suspicion. Au lieu d’œuvrer ensemble pour l’enfant, parents et école se perçoivent comme des camps opposés, ce qui rend toute collaboration future d’autant plus difficile.


Un climat scolaire tendu


Au-delà du cas particulier, la vie de l’école dans son ensemble peut pâtir de ces tensions. Un conflit sévère envenime le climat scolaire : il crée une atmosphère de stress et d’anxiété non seulement pour l’enfant concerné, mais aussi pour l’enseignant (et possiblement ses collègues, si le conflit prend de l’ampleur). Par exemple, dans certaines situations extrêmes, un enseignant ayant subi l’hostilité de parents va « marcher sur des œufs » en permanence, redoutant que la moindre décision ne provoque une réaction virulente​. Ce climat de tension n’est évidemment pas propice à un apprentissage serein en classe. D’autres parents d’élèves peuvent être influencés s’ils sont témoins du conflit : ils risquent de perdre confiance dans l’enseignant ou l’école à leur tour, ou de se diviser en prenant parti, alimentant un climat délétère. En revanche, un climat scolaire sain et apaisé est un facteur de réussite : il réduit le stress de chacun et évite l’isolement des membres de la communauté éducative​. L’existence d’un conflit ouvert est donc contraire à la création d’un climat bienveillant. Si les tensions perdurent, on peut assister à une chute du moral des enseignants, à une baisse de l’implication des parents dans la vie scolaire, et globalement à une perte de cohésion au sein de la communauté éducative. En somme, tout le monde y perd : l’enseignant se sent moins soutenu, le parent se sent mis à l’écart, et l’enfant évolue dans une école où la collaboration a cédé la place à la méfiance.


Conseils pour une collaboration positive malgré les divergences


Heureusement, désaccord ne rime pas obligatoirement avec conflit. Parents et école peuvent avoir des opinions ou des valeurs différentes tout en travaillant ensemble de manière constructive. L’objectif commun – la réussite et l’épanouissement de l’enfant – doit rester au centre des préoccupations. Voici quelques bonnes pratiques et stratégies de communication pour maintenir une relation positive avec l’école même en cas de désaccord :


  • Communiquer rapidement et directement avec l’enseignant : En cas de problème ou d’inquiétude, privilégiez le dialogue calme et en personne (ou par téléphone) plutôt que les reproches à chaud. Demandez un rendez-vous dès que le désaccord survient, afin de clarifier la situation avec l’enseignant. Souvent, un malentendu est à l’origine du désaccord – une discussion ouverte permet à chaque partie de partager son point de vue et d’éviter l’escalade. Écouter attentivement la version de l’enseignant aide à comprendre le contexte scolaire réel, qui peut différer de la perception initiale qu’on en a eu.

  • Écouter pour comprendre, pas pour répondre : Abordez la rencontre avec une attitude d’écoute active. L’enseignant est un professionnel qui connaît votre enfant dans le cadre de la classe ; en l’écoutant, vous pourrez mieux saisir ses intentions éducatives. De même, expliquez calmement vos valeurs ou attentes en tant que parent. En vous écoutant mutuellement, vous avez plus de chances de trouver un terrain d’entente ou au moins de mieux comprendre les motivations de chacun​. Même si les positions ne sont pas identiques, cette compréhension mutuelle désamorce souvent la tension.


  • Exprimer son désaccord avec respect et calme : Il est normal de ne pas toujours être d’accord avec l’école, et vous avez le droit d’exprimer un désaccord. Cependant, faites-le dans un climat de respect. Évitez les accusations, les jugements de valeur ou émettre vos critiques devant d’autres parents ou élèves. Préférez un entretien en privé pour discuter des points de divergence. Restez factuel, parlez en “je” (par exemple : « je suis préoccupé par… » plutôt que « vous faites mal… »), et montrez que vous cherchez une solution constructive plutôt qu’un coupable. Gardez en tête que « les différences de valeurs ne peuvent être surmontées que par le respect des valeurs de l’autre et une volonté de compromis »​. En adoptant un ton posé et constructif, vous augmentez les chances que l’enseignant entende votre point de vue et y réponde de manière ouverte.


  • Ne jamais dénigrer l’enseignant ou l’école devant l’enfant : Évitez absolument les critiques de l’enseignant, de la direction ou de l’école en présence de votre enfant. Entendre ses parents dire du mal de l’école le place dans une situation très inconfortable et peut le déstabiliser​. S’il vous entend dire que son prof “se trompe” ou que “l’école fait n’importe quoi”, l’enfant perdra soit confiance en son enseignant, soit en vos consignes éducatives – dans les deux cas, il sera perdant. Montrez l’exemple en restant respectueux dans vos paroles. Si un désaccord majeur nécessite d’en parler devant l’enfant (par exemple lors d’une réunion commune), veillez à rester courtois et à insister sur la recherche de solutions plus que sur la critique. L’enfant apprendra ainsi qu’on peut être en désaccord tout en demeurant respectueux.


  • Faire équipe pour trouver des solutions : Adoptez une démarche de collaboration avec l’école. Plutôt que de vous opposer frontalement, recherchez avec l’enseignant ce qui peut être ajusté pour le bien de votre enfant. Par exemple, si vous avez des valeurs différentes sur un aspect (p. ex. le contenu d’un cours), exposez vos préoccupations et voyez s’il est possible de faire des ajustements raisonnables ou d’offrir un complément à la maison. Souvent, enseignant et parent peuvent trouver un compromis satisfaisant si chacun y met du sien. N’hésitez pas non plus à impliquer d’autres acteurs scolaires si besoin : le directeur, le conseiller pédagogique ou un psychologue scolaire peuvent aider à médiatiser les échanges et apporter des idées nouvelles. Utiliser les ressources à disposition n’est pas un aveu de faiblesse, au contraire – il n’y a « aucune honte à demander le soutien des conseillers d’orientation, à se fier à l’expertise des enseignants, ou à ouvrir des canaux de communication avec les administrateurs » pour résoudre un problème​. Tout le monde a le même objectif : la réussite de l’enfant. En montrant que vous êtes prêt à coopérer et à chercher activement des solutions, vous renforcez le partenariat.


  • Rester focalisé sur l’intérêt de l’enfant : Dans le feu d’une discussion houleuse, on peut oublier pourquoi on la mène. Rappelez-vous que le but n’est pas de “gagner” une dispute ou d’avoir raison, mais de soutenir votre enfant. Recentrer le débat sur « Qu’est-ce qui est le mieux pour notre enfant ? » permet de calmer les ego et de trouver des issues constructives. Par exemple, plutôt que de camper sur « ma façon est la bonne », cherchez ensemble ce qui permettra à l’enfant d’apprendre dans de bonnes conditions tout en respectant au mieux vos valeurs. Cette orientation commune aide à transformer un conflit en coopération au service de l’enfant. En fin de compte, en gardant le focus sur le bien-être de l’élève, les tensions s’apaisent d’elles-mêmes et des compromis émergent plus facilement​.


En appliquant ces principes, il est tout à fait possible de désamorcer les conflits naissants et d’éviter qu’un différend de valeurs ne se transforme en lutte de pouvoir. Rappelez-vous que parents et enseignants ont besoin les uns des autres pour faire réussir l’enfant. Cultiver un dialogue ouvert, respecter les points de vue de chacun et travailler main dans la main malgré les désaccords ponctuels crée un environnement bien plus favorable à l’épanouissement de votre enfant​. Au-delà d’apaiser les tensions, cette coopération renforce le tissu de la communauté éducative tout entière, pour le bénéfice de tous. En montrant à votre enfant que vous maintenez une attitude positive et collaborative avec son école, vous lui offrez le plus bel exemple de respect et de résolution constructive des conflits.


Sources : Les informations et conseils de cet article s’appuient sur des recherches en éducation, des témoignages d’enseignants, de parents et d’élèves ayant vécu des conflits école-famille​

adi.org, ainsi que sur les recommandations d’experts et d’institutions spécialisées dans la relation école-famille​ vocationenseignant.fr.


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En cas de désaccord persistant, n’hésitez pas à solliciter l’appui d'un membre de notre équipe éducative ou de médiateurs afin de restaurer un climat de confiance – car c’est ensemble, dans le respect mutuel, que nous accompagnons le mieux chaque enfant sur le chemin de la réussite.





 
 
 

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